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La masculinité en question ! C’est quoi être un homme en 2022 ? Ca c’est du sujet ! On se croirait dans un ELLE ou un Psykokologie magazine ! Ne partez pas, vous êtes toujours sur le blog de Charlie la « pov camgirl », la fille de peu* qui a des envies de grandeur et croit pouvoir penser et réfléchir par elle même. Du coup je vous partage mes digressions et réflexions sur la masculinité suite à ma lecture du roman érotique INTO VINCERES de Jessika Lombar que vous pouvez bien sur écouter en podcast (gratuit).

Grâce à Jessika Lombar et à ces deux personnages DARIUS l’infirme et VINCENT le meurtri affectif je me suis posée plein de question sur l’image du ce qu’on appelle le masculin ou plus exactement ces représentations. Alors ça veut dire quoi, ça implique quoi le « je suis un hoooome » ou le « je suis une femmmme » ? C’est quoi les clichés, les standards, les images d’Epinal qui piquent trop souvent à l’âme, au coeur et au cul ? Ce mettre un doigt dans le cul ça fait pd ? pleurer, craquer, ne pas avoir envie ça fait « gonzesse » ? Ca fait mais est ce que ça nous fait ?

D’habitudes ces réflexions s’étalent longuement sous l’article de la lecture érotique mais on bouleverse un peu nos habitudes en les mettant en exergue. Pour débuter ce « petit » chambardement dans les histoires érotiques de Charlie quel meilleur sujet que celui de la MASCULINITÉ / FÉMINITÉ qui ne l’oubliez jamais n’est pas lié à vos organes génitaux (que vous utilisez au mieux 1/2 heure sur les 24 d’une journée) mais à ce qu’on vous a appris à être…

*ou de mauvaise vie comme on disait avant et comme on continue à le penser maintenant. Juste en 2022 on le dit moins et surtout on le pense avec moins de poésie car en vrai rien n’a vraiment changé. Une femme qui plus est pute ou qui expose son corps pour vivre et pas forcément un.e intellectuel.le comme les autres.

Into Vinceres, de Jessika Lombar – la masculinité en question

En commençant le troisième roman érotique de Jessika Lombar, j’ai été interpellée par ce que j’ai lu sur la quatrième de couverture et dans le préambule de l’autrice. Il y est question d’ode à la masculinité, et Jessika Lombar nous dit que pour écrire ce livre, elle s’est glissée dans la peau d’un homme.

Voilà qui est intrigant… A mi parcours du roman, je ne voyais pas bien en quoi il était question d’ode à la masculinité. Certes, les personnages centraux sont des hommes, mais en quoi ca interroge la masculinité. Mais Jessika Lombar tisse sa toile petit à petit, sans avoir l’air d’y toucher. En finissant son roman, j’ai compris pourquoi Jessika Lombar parlait de questionner la masculinité.

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La masculinité n’est pas l’apanage des hommes !

Alors attention, j’aimerais souligner un point qui me semble super important, pour moi la masculinité n’a rien à voir avec le fait d’être un homme ou une femme. Ce qu’on nomme masculinité ou féminité, c’est un ensemble de comportements et de qualité que le conditionnement lié à notre monde occidental européen au 21eme siècle attribue aux hommes et aux femmes.

C’est cette flopée d’injonctions du genre « un homme c’est fort », « un homme ça pleure pas », « faut être le meilleur », « faut se dépasser », « faut gérer, maîtriser », etc, etc…. Vous comprenez bien que ce genre de comportements n’est pas limité aux hommes.

Qu’on soit homme ou femme, on a tous/toutes des comportements masculins. A chaque fois qu’on veut gagner, à chaque fois qu’on cherche la compétition, la comparaison, à chaque fois qu’on ne veut pas se montrer faible, à chaque fois qu’on veut gérer, à chaque fois qu’on cache une faiblesse, qu’on planque une émotion, on a un comportement masculin.

Si y a encore des gens, hommes ou femmes, pour croire que ces comportements sont réservés aux hommes avec une bite entre les jambes, faut vous réveiller et enlever l’épaisse couche de caca qui vous obstrue la vue ! Parce que perso, la volonté de gagner, d’être fort, la terreur de se montrer faible ou pas assez, les émotions refoulées, je les vois chez tout le monde, peu importe le sexe, le genre, la couleur ou l’âge.

J’ai d’ailleurs moi même quelques gros soucis avec la volonté de gagner et l’esprit de compétition. J’ai également la fâcheuse tendance à répondre « ça va super bien » même après avoir fait un AVC et je suis incapable de mettre mon linge dans la panière de sale. Tout comme j’ai une sexualité de chasseuse et je ne peut pas rester « fidèle », je n’arrive pas non plus à lancer une machine à laver, ni à demander de l’aide même pour porter un frigo, pas plus que dévoiler une émotion ou de faire deux choses en même temps… suis je un homme pour autant ?

Le contrôle ou la vie ?

Ce que nous dit Jessika Lombar dans son roman Into Vinceres, en tout cas moi ce que j’y ai lu, c’est que la volonté de contrôle, la peur d’être vu, d’être rejeté parce que non conforme, et le refus d’affronter nos peurs nous coupe de la vie et nous mène à un enfermement complet à l’intérieur de nous même. C’est l’anti thèse de la vie. Et sans vie, comment jouir, comment savourer, comment percevoir le flux qui nous parcourt ?

Le personnage de Darius apprend le contrôle et la maîtrise, mais au final il n’affronte jamais sa peur de la difformité, sa peur du rejet.

Il fait avec, il masque sa différence, mais il ne l’accepte jamais. Toute sa vie il regrette de n’être pas comme les autres. Il succombe à sa peur au lieu de l’affronter, et il créé lui même les conditions idéales pour que ce qui lui fait le plus peur arrive, par sa faute, par son refus d’affronter, par sa terreur d’être vu et rejeté.

Vincent, lui, vit son pire cauchemar : l’amour de sa vie est mort et lui n’est plus qu’une ombre vivant dans un rêve / enfer disparu à jamais.

Quand on le découvre dans le roman, il ne fait plus vraiment partie du monde des vivants, il se terre chez lui, ne sortant que pour aller fleurir la tombe de sa femme. Il vit muré dans sa douleur et ses souvenirs. Mais la lettre de sa femme défunte est un électro choc. Du moment qu’il décide de vivre, tout va très vite car il n’a plus rien à prouver, plus rien à cacher. Faire semblant est trop difficile quand on a tout perdu, alors Vincent se montre, avec ses faiblesses, ses peurs, il ne cache rien, il affronte ses peurs, il sort au grand jour au lieu de fuir, et soudain la vie est là, soudain la vie l’emporte.

Voulons nous vivre ou gérer ?

Homme ou femme, posons nous la question : voulons-nous vivre ou voulons-nous contrôler ? Et surtout est-on prêt à payer le prix de notre choix? Car le contrôle comme la vie Libre ont un prix. Cette question en apparence simple et anodine et universelle ! Nous avons tous à y répondre quel que soit notre genre, sexe, âge, couleur ou CSP !

Le contrôle vous rassurera, vous pourrez contrôler votre image, vous éviterez de vous confronter à ce qui vous fait peur, vous serez les rois du parfait petit monde que vous aurez créé. Mais votre monde sera froid, sans amour et sans vie, sans abandon au plaisir, jamais. Car la vie comme le plaisir sont dangereux pour l’image, ils nous révèlent, ils nous dévoilent et mettent à jour ces failles qu’on veut si vivement cacher.

La vie vous emportera, parfois ca sera agréable, terriblement jouissif, d’autres fois vous serez dévasté de douleur, mais vous serez vivant, et la vie propose de tout vivre, elle ne classe pas les bonnes et les mauvaises expériences, ce sont des expériences, elles seront ce que vous en ferez. Par contre, pour vous laissez emporter par la vie, il vous faudra affronter vos peurs, affronter l’inconfort, l’effort, il faudra sacrifier votre image et tout montrer de vous.

Quoi qu’on choisisse, il y a un prix à payer qui n’est agréable ou désagréable que pour notre paresse et notre désir d’avoir sans rien faire. Alors, vous, vous choisissez quoi ? La vie ? Le contrôle ? Un monde rassurant mais froid ou un monde imprévisible mais vivant et chaud ?

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Ca nous emporte loin tout ça hein ?! C’est ce que j’aime dans la littérature érotique, la bonne, elle s’affranchit des codes en s’autorisant la sexualité torride tout en n’oubliant pas l’essentiel, à savoir parler de l’humain quand il est à l’os.

La sexualité, comme la mort, sont les deux endroits ou l’humain à un moment oublie son vernis social. Dans l’orgasme on oublie son image. Et puis comment rester « digne ou vertueux », comment garder son paraître quand on a le caleçon sur les chevilles ou les quatre fers en l’air ?

La littérature érotique décrit tellement bien l’humain avec ses peines, ses forces, ses faiblesses, ou comme disait Leo Ferré, « ses problèmes d’Hommes, ses problèmes de MELANCOLIE »

Le podcast érotique pour les amoureux d’histoires

Si vous voulez découvrir toute l’histoire de Darius, Vincent et Violette, je vous invite à vous offrir le roman de Jessika Lombar. Et si vous voulez tout savoir sur elle, allez visiter son site. Elle y partage plein de choses, à vous de faire votre chemin !

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