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Aujourd’hui on parle préservatif, condom et autre capote, anglaise bien entendu ! Mais on ne va pas parler d’IST ou de MST, enfin si un peu mais juste ce qu’il faut. Non, moi là ce que j’ai envie de vous raconter, c’est une brève, forcément, histoire du préservatif. On pourrait croire que la chose est récente mais vous allez voir qu’en matière de cul comme de guerre, l’humain n’invente pas grand chose mais modernise des inventions vieilles comme la descente d’organes.

L’aspect éducation sexuelle sera abordé la semaine prochaine. Vous aurez une vidéo sur comment enfiler de manière, presque, sensuelle un préservatif. Mais surtout vous aurez des conseils d’utilisation et des rappels essentiels sur ces petits accessoires simplement VITAUX !

Pourquoi a-t-on inventé le préservatif ?

C’est une bonne question, jeune padawan, et je te remercie de me l’avoir posée. Il semblerait que le début de l’histoire du préservatif remonte à l’ancienne Egypte, il y a environ 3.000 ans.

Lors des conquêtes le militaire baguenaude, il trompe le temps. Les gars, loin de chez eux, restent friands de fruits exotiques. Ils ont pris la fâcheuse tendance à croquer des « fruits gâtés » et à ramener au pays des maux dont leurs compagnes et compagnons se seraient bien passés. Les maladies vénériennes (qui viennent de Vénus, déesse de l’amuuuuur).

Du coup les soldats égyptiens utilisaient des boyaux de mouton pour explorer les nouveaux territoires plus ou moins vierges mais fraîchement conquis ou payés, dans le cas de rapport tarifés entre deux adultes, propres, mais consentants.

Et oui, déjà dans l’antiquité le troufion en goguette aimait s’amuser avec les chèvres et les moutons…

C’est donc, dans un premier temps, un outil de prévention des IST avant de devenir le contraceptif le moins impactant sur la santé qu’il existe. J’ai testé déjà quelques marques de capotes mais Durex ne fait pas encore du 100% boyau de mouton. Si vous avez trempé la kike dedans, vous me direz hein, je compte sur vous !

capote-preservatif-histoire

L’histoire du préservatif médicament – le XVI ème siècle

Revenons à notre histoire du préservatif. En fait il n’a pas connu de réelle transformation depuis la capote en boyau de l’antiquité. Il faut dire que les églises monothéistes (chrétienne & juive surtout) n’ont jamais vu d’un très bon oeil le port du préservatif. Le commandement « dix-vins » : croissez et multipliez vous, marche vachement moins bien quand tu mets ton petit jésus dans un mouton avant de le mettre dans la crèche. Même si le mouton est kascher, ils ont essayé, ça marche pas mieux !

Donc peu d’évolution dans la capote, qui n’était pas encore qu’anglaise, jusqu’à ce qu’un nouveau problème se pose à l’humanité occidentale.

On est allé foutre la merde chez les amérindiens (Colomb 1492), certes. Mais du coup on est revenu les bateaux remplis d’or, de patates, de chocolat et … de marins infectés à mort par la syphilis.

C’est finalement commun à toutes les conquêtes de l’histoire. On envahit un territoire, on batifole avec la sauvageonne et c’est bobonne qui trinque !

Coucou ! Je suis Syphilis ton amie pour la vie !

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1565 Gabriel Fallope et la capote au mercure

Et oui, un marin ça reste longtemps en mer. La traversée de l’Atlantique en 1560 prenait presque 3 mois. Une fois d’un côté, ou de l’autre, ben comment dire… Ca le démange, le marin ! Alors, le marin, ça nique un peu tout, surtout n’importe quoi, et après … ben ça gratte encore plus mais pour des raisons bien moins fun !

Ce n’est pas que le boyau de mouton se faisait rare mais apparemment il ne fonctionnait pas tip top sur la syphilis. La gono, les morbacs, qui sont des maladies bien de chez nous, oui ! La syphilis, non ! Du coup le savant Gabriel Fallope, le découvreur des trompes de son nom, a mis au point un fourreau pénien vegan, certes (et oui déjà, non je rigole), mais surtout enduit de mercure…

Ouais, ils y allaient pas avec le dos de la main (cf kaamelott) au XVI ème siècle !

En 1565, Gabriel Fallope, avec un F comme Phallus et non un S comme la ciste, célèbre anatomiste, a donc conçu le premier étui pénien en toile et enduit d’une solution de mercure. Alors certes, ça devait tuer la bactérie de la syphilis mais ça avait quand même aussi quelques inconvénients concomitants.

Au menu d’une intoxication mercurienne : Brûlure cutanée, anémie, déchaussement dentaires, débilité, pneumonie, destruction du système nerveux central et des reins. Avec ça, la syph (c’est son petit nom) n’avait qu’à bien se tenir !

En vérité le gant de vénus, comme il était nommé, n’était pas vraiment un préservatif. C’était plus un pansement anti MST à mettre quand il est déjà trop tard qu’autre chose.

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Casanova et le préservatif moderne – 18 ème siècle

« c’est une cuirasse contre le plaisir, une toile d’araignée contre le danger »

la Marquise de Sévigné à sa fille la Comtesse de Grignan

Même si Louis XIV l’utilisait et s’il commençait à se faire un nom, le préservatif n’en était pas moins très inconfortable.

Il fallu attendre Giacomo Casanova, philosophe libertaire au coeur d’artichaut et non libertin à la bite en bois comme certains veulent le faire croire, ça c’est don Juan, et les années 1750 pour que le préservatif pré-moderne commence à connaître un petit succès. Ce sont surtout les débuts du préservatif comme contraceptif, en plus de son aspect préventif des MST.

En 1750, le condom inventé par les anglais à la fin du 17ème (d’où le surnom de redingote anglaise) est alors un sac de peau qu’on enfile sur sa verge pour rassurer le beau sexe et ainsi pouvoir culbuter la donzelle sans qu’elle ne s’effarouche plus que de raison.

L’histoire du préservatif prend vraiment son essor à cette époque. Il s’affiche même à Paris dans les bordels de luxe, un peu avant la révolution Française. Les libertins comme Sade en font la publicité autant comme médicament préventif que comme anti grossesse.

Mais l’histoire du préservatif reste encore cantonnée aux classes sociales très aisées. C’est une fois que pas mal de têtes furent tranchées, pendant le Directoire, que le préservatif, grâce aux moeurs « faciles », la capote donc se trouve dans la rue… Et la vantardise des hommes l’accompagne !

On trouve dans les années 1795 des condoms aux tailles éléphantesques. La vente de préservatif à la bonne dimension devient d’ailleurs un métier et les expertes pour définir la bonne taille de capote sont encore rares.

Bon, vous vous en doutiez, la très sainte église de Rome était farouchement contre… C’est fou, elle a pas beaucoup changé d’avis là dessus en 2019 ans !

Ah mais c’est vrai que les hommes pieux ne s’occupent que des âmes fraîches et pures… Comme celles des garçons de coeur.

Du coup, peu de chance d’une IST ! Sont pas cons les curaillons !

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la condomerie – Amsterdam

L’aire Goodyear ! La naissance de la capote moderne ! Le 19ème.

Et oui, c’est l’heure de la révolution industrielle mais aussi les balbutiements de la sexologie. L’histoire du préservatif moderne profite des deux phénomènes. C’est donc grâce à monsieur Goodyear que nous avons des pneus sympa pour tenir la route et des capotes à peu près sympa pour pas déraper au lit (ou ailleurs).

C’est donc un peu avant 1850 que Goodyear & Han(d)cock lancent la production en masse de condom. Un pneu acheté, une capote offerte ! Le mélange du malthusianisme, un courant de pensée appelant à la limitation des naissances, de la fin du 18 ème et l’industrialisation des processus de fabrication vont permettre enfin à notre feuille anglaise, c’est son nom à l’époque, de sortir des bordels pour vraiment devenir un ustensile domestique. Bien plus fiable que la méthode du retrait jusqu’alors pratiqué.

Vers la fin du 19 ème siècle, le préservatif en caoutchouc est « partout ». Le préservatif latex, lui, ne semble pas encore au point et il fallut attendre la crise de 1929 pour que les capotes latex prennent le pas sur les originales.

A cette époque la capote est lavable, réutilisable, et des manuels d’entretien voient même le jour. Pas encore de lubrifiant intégré donc on se talque le sexe avant d’enfiler son « vêtement imperméable à usage intime ».

La belle époque du préservatif

La belle époque voit apparaître les premiers préservatifs féminins. Aussi vite apparus qu’ils ont disparu… Et pourtant… C’est aussi dans les années 1900 que le réservoir du préservatif apparaît pour la première fois. C’est aussi le moment, la technologie aidant, de s’amuser. Des préservatifs aux formes biscornues et variées font leur apparition. On voit des capotes à picots, avec des épines et autres délices.

La capote pansement contre la syphilis de Mr Fallope est bien loin. Les soldats égyptiens sont rentrés chez eux depuis un moment et les guerres entre italiens et français ne sont plus qu’un lointain souvenir.

Ca ne durera pas très longtemps, rassurez-vous. Quelques années plus tard, un archi duc se fera assassiné, les braves troufions partiront « la fleur au fusil ». Le copain Brindavoine se prendra un obus dans la face (voir la bédé de Tardi) et l’Alsacienne se fera sauvagement tringler par une bite un coup teutonne, un coup franchouillarde…

High tech ou fofolle, le préservatif c’est impératif !

Voilà, on y est ! On a remonté le temps jusqu’à nous ! Aujourd’hui le préservatif, même s’il est mieux accepté, n’est hélas pas du tout encore automatique. Pas mal de tabous viennent limiter son utilisation.

Malgré les risques, connus, de maladies et les dégâts, connus, que font certaines pilules contraceptives sur certaines femmes, la capote dans un rapport n’est pas encore, loin de là, un acte léger et systématique… Les films porno pourraient devenir l’étendard de rapports safe, pourtant les scènes avec préservatif sont tout sauf la majorité… et pourtant !

Pourtant des magasins comme la Condomerie à Amsterdam, le Roi de la Capote à Paris ou Callvin sur le net mettent en avant un côté fun & ludique du préservatif. Fait autant des femmes que des hommes, il semblerait que la phallocratie ait encore de beaux jours devant elle.

Au passage le préservatif féminin, en France, n’est que très peu utilisé. Mais on en parlera au cours d’un article qui lui sera exclusivement consacré.

Pour celles et ceux qui le souhaitent, vous trouverez sur la page des tests de préservatifs, d’une ma sélection de capotes, mais aussi des règles de base pour utiliser de manière safe un condom.

Condom dont on ne sait toujours pas avec certitude s’il a existé ou pas… Par contre on sait de source sûre que pour faire un enfant, faut être deux. Donc les mecs, le « elle m’a fait un enfant dans le dos », vous pouvez vous le garder . On sait aussi de source sûre que 357 millions de personnes contractent une IST chaque année… JDCJDR

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