Je suis amorale et j’aime ça ! Entre morale et immoralité.

  • Dernière modification de la publication :17 février 2023
  • Post category:Culture érotique
  • Temps de lecture :14 min de lecture
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Maintenant que le plus dur du chemin est fait je peux le dire : Je suis amorale et j’aime ça ! Dis de manière plus crus et plus choquante pour la morale : Je suis une salope ! Car même si vous n’aimez pas ce mot et que vous le chargez d’un émotionnel négatif SALOPE, à l’étymologie nébuleuse, reste le mot le plus court pour me nommer.

Je suis amorale donc, hors de la morale, alors ça paraît simple et pourtant pour arriver à dire sans aucune gène « JE SUIS UNE SALOPE et j’adore ça » il m’a fallu me battre contre nos démons culturels, ma peur d’être rejeté, non aimé, et surtout y voir clair entre trois « maux » MORALE – IMMORALE et AMORALE. Un chemin qui commence il y a 10 ans.

De la jeune femme comédienne de théââââtre faussement libérée à l’humaine camgirl / actrice porn qui ose dire ET SE DIRE que oui, elle adore le cul, y a eu du chemin. La morale est longue à déloger, elle s’incruste partout et prend des formes absolument remarquable pour s’auto justifier et s’auto générer. Un petit retour sur mon parcours, depuis la morale petite bourgeoise que je ne voyais même pas à mon état d’amoralité actuelle qui est pour moi un des piliers fondamentaux du chemin de Liberté que j’arpente depuis 25ans.

Cet article n’est que le résumé de l’article plus long et plus complet paru sur charlie-tantra.fr

Morale immorale : Je suis amorale et j’aime ça

La morale est un point de vue, un jugement de valeur, ce n’est que ça : une idée. Elle ne devient une force de coalition ou de coercition que si elle est partagée, promulguée et acceptée que par un nombre suffisamment conséquent. Du combat entre deux point de vue née la morale et l’immoralité.

La morale triomphante celle qui est appliquée, acceptée, professée par le plus grand nombre c’est la somme des points de vue et jugement de valeur qui ont gagné la bataille face à d’autres points de vue et jugement de valeur. Les perdants de cette bataille vont être nommée IMMORALITE par la morale triomphante, mais ne sont rien d’autre que des morales ayant rencontré moins de succès.

La morale et l’immoralité : bonnet blanc et blanc bonnet

La morale, qui n’est donc qu’un point de vue, est apprise. En sociologie il y a souvent le débat entre l’innée et l’acquis bon ben sur la morale comme sur les notions qui s’y raccrochent, le bien le mal, le juste, le normal etc, il n’y a pas de débat : tout ça c’est uniquement de l’acquis ! Aucun bébé au monde ne née pétri de complexe, de jugement de valeurs, ou de croyance en ceci ou en cela.

Donc tenons la chose pour admise, notre morale individuelle n’est que l’adaptation individuelle de la morale de groupe relative au cadre social dans lequel on évolue. On peut être contre, et ça devient de l’immoralité, ou on peut être pour. On peut la subir ou la faire subir, dans tous les cas c’est une réponse morale à une injonction sociétale.

Cette morale, ce qui est bien ou mal, convenable ou pas, varie en fonction des époques, des cultures, des groupes sociaux, des groupes ethniques. La morale crée la norme, crée le groupe des gens normaux, une amputation des deux extrêmes, ceux qui sortent de la norme, de ce qui est convenable, bien / mal.

La morale des uns est donc très souvent l’immoralité des autres

Et croyez le ou non le monde immoral pour vous des camgirls, des actrices porno ou des libertines tendances polyamoureuses ont eux aussi des aspects très moraux avec des lois et des codes tacites auquel il est dangereux de ne pas se soumettre

Pour explorer plus en détails les règles morales de ces mondes immoraux je détaille ça dans l’article JE SUIS UNE SALOPE

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L’amoralité, le pas de coté qui te fais sortir du champ de bataille

L’amoralité, n’est pas en lutte contre la morale, ça c’est l’immoralité, elle est juste le pas de côté qui te permet de sortir de ce gigantesque champ de bataille intérieur. L’amorale c’est faire fi de tout jugement, de tout dogme, et agir selon son coeur en suivant ce que la vie nous propose, à un moment X sans se référer à une expérience Y.

C’est être libre, en soi, de la pression sociale, du regards des autres et des dogmes de la société dans laquelle on existe.

Attention n’allez pas croire que c’est nier la réalité ou se mentir. Non non, je connais les règles, je connais la sentence et le verdict si je les enfreins et que je me fais « prendre » en flagrant délit de non moralité. Je connais les règles, je ne m’y oppose pas comme dans l’immoralité, mais je ne les respecte que si elles me conviennent et que si j’ai la capacité à assumer la sanction si je me fais attraper par la patrouille.

Par exemple je sais qu’il est non moral et non légal de sortir torse nu dans la rue en plein été. La sentence étant une amende trop lourde pour mon budget je ne le fais pas. Par contre je sais qu’il est non moral de dire ouvertement à un repas « j’adore sucer deux bites en même temps » et pourtant je le fais. Et oui le coté pénal reste une sacré motivation à donner l’illusion du conformisme.

Alors des fois je peux sembler normale, morale, des fois, dans d’autres circonstances je peux être, sembler immorale. Mais chaque fois c’est l’oeil extérieur qui va me qualifier de morale ou d’immorale, pour moi je ne suis qu’un être vivant qui navigue dans les cadres que la morale veut imposer. Un poisson qui avance dans les flots des définitions, les courants tumultueux des règles de ce qui se fait ou pas, de ce qui est bien ou pas pour y trouver son plaisir.

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Je suis amorale et j’aime ça !

Aujourd’hui, je me débats encore avec l’habitude de vouloir être quelque chose, mais si j’arrête de laisser faire cette habitude à appartenir à une morale ou à l’autre, un camp ou l’autre, si j’écoute simplement mes envies, mes pulsions, j’en conclus que je ne suis ni morale, ni immorale. Je suis amorale et j’aime ça !

Concernant la sexualité effectivement, baiser avec plein de mecs ne me pose aucun souci, c’est même plutôt l’inverse. Exciter et faire bander des inconnus m’amuse et plus je suis chienne, plus je m’amuse et prends plaisir. Tout à coup je rentre dans un espace où peu importe les protagonistes, ce qui compte c’est le plaisir qui s’exprime, le désir qui grossit sous ma langue ou mes yeux.

Mais le goût de l’interdit, de l’immoral, ne suffit pas, ne me suffit plus. Sans doute parce que j’intègre qu’au final, y a rien de fou à baiser à plusieurs, ni avec d’autres partenaires que son/sa régulière. C’est juste du cul. Une bite, une chatte, un cul. On a vite faite le tour, même à 5 !

Maintenant, ce qui m’amuse follement, ce qui augmente mon excitation et mon plaisir, c’est mettre en scène le sexe. Imaginer des situations, des scénarios. M’amuser encore plus en jouant avec les stéréotypes et les caricatures. J’adore être la livreuse de pizza qui se fait démonter par trois clients qu’elle livre. J’adore être la maîtresse vicieuse qui négocie les notes avec la queue du papa à la main. J’aime mettre en scène le vicieux, l’inattendu.

Baiser pour baiser, ben au final c’est toujours une bite et une chatte. On peut multiplier les bites et les chattes, ça reste des bites et des chattes. Donc le cul en soi n’est pas une finalité, ni un but à atteindre. C’est une occasion de vivre un truc, une occasion d’expérimenter, de se marrer, d’explorer. Pas plus qu’autre chose, pas moins qu’autre chose.

Une vie pour expérimenter plus de facettes de la vie

La recherche de plaisir sexuel n’est pas le moteur de ma vie. Ce n’est pas un but suffisant. Tant que la morale est forte au point d’étrangler la vie, la pulsion et la recherche de plaisir est un but, car c’est ce qui permet d’arrêter de s’empêcher d’être.

Mais une fois qu’on a détendu le filet de la Morale, on peut accéder au plaisir dans chaque chose qu’on fait. Et du coup on peut pousser chaque domaine de nos vies un peu plus loin encore, trouver d’autres moyens de faire, expérimenter, tester. Au final, le but de la Vie, c’est simplement de vivre. Alors vivons, essayons, osons, expérimentons !

Que ce soit la vie verticale (normale) ou horizontale (sexuelle) j’aime tester, expérimenter, jouer et partager ! Et je crois qu’une vie ne suffira pas à satisfaire ce désir et ce plaisir

Liens & infos autour de l’article « Je suis amorale et j’aime ça ! »

Quelques liens pour vous permettre d’aller plus loin sur ce thème

eXplorez la CULture érotique !

Interview, chronique de film porno et retour d’expérience érotique ou porno. On parle aussi des putains de métiers avec des interviews de TDS (travailleurs / ses du sexe). Je me permet même quelques réflexions sur nos manières de vivre et d’appréhender le sexe ludique et les sexualités libres. Je vous donne aussi des conseils si vous êtes camgirl ou camboys. N’oubliez pas u003cstrongu003ele numéro d’urgence agression 17u003c/strongu003e, que vous soyez un homme ou une femme NON c’est NON !

Quelques mots sur la CULture érotique

Les personnes présentées dans ces articles sont des personnes TOTALEMENT consentantes !  Leur pratique et leur choix de vie sont bien souvent le fruit d’une démarche volontaire et intérieure que vous n’êtes pas apte à juger car vous n’êtes pas eux !

Si cette pratique vous trouble, il serait judicieux de leur poser des questions en commentaires plutôt que de stérilement leur reprocher quoi que ce soit. Si cela provoque en vous jugements et remous émotionnels, il existe de très bons thérapeutes pour vous aider à dépasser vos blocages moraux, et des salles de boxe pour décharger votre malaise et vos  peurs apprises… Aucune insulte ne sera acceptée dans les commentaires.

Être dans le consentement vrai impose des règles. Ca commence par être au clair avec soi même et de mesurer les conséquences éventuelles de votre choix.

Dans une rencontre, qu’elle soit professionnelle ou dans le cadre d’une pratique « d’amateur », avant toute action un temps doit être pris pour établir « les règles » de votre séance. 

Ces règles ne doivent pas être transgressées par aucun des participants ! Ni les actifs, ni les passifs ! Les « je cale juste le gland » et autres « tu peux me lécher puisqu’on y est » doivent être vu en amont de la scène.

Aucun.e photographe, réalisateur.e, conjoint.e, modèle, enseignant.e ne peut vous obliger à faire quoi que ce soit. N’hésitez pas à porter plainte à votre commissariat si tel n’est pas le cas