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Pour ceux qui s’en souviennent, je vous avais lu il y a loooongtemps un extrait d’un autre livre de Guillaume Perrotte, « Le bracelet Electronique ». A 2 jours de Noël, on va faire dans le sombre et les noirceurs de l’âme humaine avec un extrait d’une autre nouvelle, « Fenêtre sur cour ».

Guillaume Perrotte, thriller, noirceur et érotisme !

Ces deux textes sont rassemblés dans un seul livre, Voyeurisme Noir, publié aux éditions Dominique Leroy. Titre parfaitement trouvé car dans les deux textes il est question de voyeurisme et de noirceur absolue. L’univers de Guillaume Perrotte me fait vraiment penser au roman noir. Car on plonge dans le tréfonds de coeurs assombris par la jalousie, jusqu’à en devenir fou !

Fenêtre sur couple, Guillaume Perrotte

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Va y avoir du sang !

L’écriture de Guillaume Perrotte est incisive, tranchante, directe. Les deux textes sont écrits à la première personne, et on se retrouve plongé dans le cerveau tortueux et torturé des narrateurs, leurs contradictions, leurs rancoeurs.

Pas de fioritures ni de détours, on plonge directement au coeur du sujet, au coeur de ces âmes tourmentées. Perso j’adore. Bon je suis une grande fan de polar et de romans noirs, je dois dire. J’ai bouffé du Jim Thompson à une époque. Mais j’aime être propulsée directement dans la tronche de ces personnages.

Des personnages veuls, mesquins, malheureux aussi, incapables d’aimer tout en ne désirant que ça. J’aime ça parce qu’on est tous capables de devenir ces personnages. C’est décortiquer la part sombre de l’humain, sans fard ni artifices.

Voyeurisme noir, au coeur de la nuit des Hommes.

On l’a tous cette part sombre, je ne crois pas aux héros, aux saints. Enfin si, les saints dont parlaient si justement un curé génial que j’ai entendu, et c’est rare que je sois convaincue par un cureton, et ben ce sacré curé, il disait que la différence entre les saints et nous, c’est la volonté de faire quelque chose de sa vie. Les saints, comme nous, sont merdiques, médiocres et pitoyables, comme nous tous. Mais comme on en a tous la possibilité, ils ont décidé de ne pas se laisser sombrer, de ne pas se laisser aller et de faire quelque chose de leur vie, de leurs qualités comme de leurs défauts. Oula je m’égare un peu je crois. Bref … Décortiquer cette part sombre et mesquine de notre humanité à tous, c’est voir aussi vers où on tend, si on se laisse dominer par nos peurs et nos comportements de « petits hommes » (référence à Ecoute petit homme, de Wilhelm Reich, que je vous encourage vivement à lire !!!!). Et Guillaume Perrotte dépeint à merveille, en tout cas dans ces deux textes, la folie dévastatrice de la jalousie !

Fenêtre sur couple, la jalousie maladive et masochiste

Fenêtre sur couple c’est l’histoire de Marianne qui observe, grâce à un télescope pointé sur l’immeuble d’en face, les ébats de son ex mari et de sa nouvelle conquête, beaucoup plus jeune qu’elle. Marianne, qui voudrait ne pas regarder mais ne peut s’en empêcher. Le télescope l’attire irrémédiablement. Elle reste plantée là, l’oeil vissé à la lunette, à épier les moindres détails. Et dans sa tête, tous les regrets, les rancoeurs, les espoirs perdus.

Immersion immédiate au coeur de la jalousie, celle qui rend folle, celle qui fait mal, une douleur qu’on déteste et qu’on aime, la jalousie qui ravage et déforme tout ! Portrait d’une femme vieilllissante aussi, qui a fermé l’accès à ses envies, ses désirs, son corps, qui se déteste et se méprise mais se retrouve tout à coup subjuguée par des sensations oubliées.

Je ne vous en dis pas plus, ça serait dommage, laissez vous juste porter par cette nouvelle qui se lit d’une traite. C’est tranchant, c’est sec et incisif, c’est méchant, c’est jouissif !

Pour suivre toute l’actualité de Guillaume Perrotte et connaître ses dernières parutions, retrouvez le sur ses réseaux sociaux : son facebook – son twitter –

Et bien bonne écoute ! Passez de très bonnes fêtes, et respirez, on n’est pas obligés de céder à nos pulsions sombres et profondes et d’assassiner toute notre famille, quoi que …. Bisouxxx ! Et on se retrouve dans 15 jours, Les Lectures de Charlie font une petite pause, dinde oblige !

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Cet article a 2 commentaires

  1. Temps de pause

    Super

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