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Et ben c’est pas gagné les chéri.e.s, c’est moi qui vous le dit ! Il y a 50 ans, des gens y ont cru. Le grand soir, le chambardement, la révolution sexuelle. Il y a 50 ans… Aujourd’hui, en 2018, bien sur que des choses ont changé, mais si peu en vérité. Nous ne sommes plus dans la France corsetée de l’après guerre. Les outils médiatiques sont devenus de véritables contre pouvoir. Et pourtant !

Aimez 68, la révolution des enfants

Du coup on a eu envie de rendre hommage à l’intention de base de toute révolution, La soif de Liberté. Du coup on a laissé la paroles aux enfants. Deux enfants, Françoise (Colliot) et Etienne (Liebig), nous ont offert des textes de leur mai 68 à eux. Celui dont on ne parle jamais, celui des enfants mais aussi celui d’enfants qui s’éveillent à la sensualité et à la sexualité.

Ils faisaient quoi, les minots, au milieu des grèves, au milieu de la révolution sexuelle ? Je suis sûre que vous ne vous êtes jamais posé la question… Vous allez voir que ces deux grandes gueules ont eu un Mai 68 qui est peut-être le point de départ de leur passion amoureuse, érotique et même peut-être littéraire.

Le podcast érotique cette semaine :

En Mai 68 Françoise découvrait la fébrilité d’un premier baiser et s’interrogeait sur la sodomie syndicale (vous comprendrez en écoutant).

Etienne, lui, de son côté, était un gentil bambin qui jouait aux jeux de son âge… Il y avait le gentil docteur et les encore plus gentilles malades… Une vocation était peut-être en train de naître. On va dire que ce n’était pas forcément celle qui plaît aux parents.

Ils avaient 5 et 9 ans, ils en ont plus de 50 maintenant; ou peut-être pas finalement, allez savoir, avec cette chienlit anarcho bolchevique, rien n’est défini … c’est le prix de La Liberté « braves gens ».

Les souvenirs de tonton & tatie

Pour fêter ce grand élan avorté de générosité et de liberté que fut Mai 68, on a cherché dans nos connaissances deux individus cumulant trois tares majeures. Etre né avant l’année érotique (1969), aimer et savoir raconter des histoires par écrit mais aussi, défaut majeur surpassant de loin tout autre travers, avoir de l’humour et de l’auto dérision.

Vu les deux derniers critères, à défaut de choix nous avons eu l’embarras de devoir demander, que dis-je, supplier, Tonton Etienne (Liebig) et Tatie Françoise (Colliot) de nous narrer un souvenir de leur Mai 68. Ben vous allez pas être déçu !

Le sémillant docteur Freud parlait de perversité polymorphe pour les enfants… Vous allez voir à travers ce podcast que la perversité et le goût du stupre, de la luxure et des bons gâteaux n’attend pas le nombre des années !

Mille fois merci à vous deux pour avoir joué le jeu et nous avoir offert ces deux textes inédits d’un bout historique de votre vie ! Comme dirait un camarade Vulcain : Longue vie et prospérité à vous deux.

Ils ont votés et puis après…

Et oui, en Mai 68 comme maintenant, comme toujours, les gens se sont réunis, les syndicats eux aussi se sont réunis, ils ont voté, la grève a cessé. Y a eu d’autres combats, d’autres luttes. On a beaucoup voté, on y a beaucoup cru. Et chaque fois y avait les enfants, quelque part, entre vos jambes, ceux que vous voyez jamais sauf pour les engueuler.

Avec les petits enfants en général y’en a d’autres, des enfants, un peu plus grands. Les grands justement, ils les appellent les doux rêveurs, les artistes, les « pas pareil », voire même ils les traitent d’utopistes. L’utopie, 50 ans après Mai 68, c’est devenu un gros mot. C’est fou ça, les définitions des mots comme ça change.

Les grands enfants, c’est ceux qui y croient encore, pas forcément ceux qui se battent ou qui font les cons dans des manifs accréditées par la préfecture de la police nationale (vous remarquerez que je n’ai pas mis de z à national). C’est ceux qui n’écoutent pas le brouhaha de nos « vil (les) » et entendent surtout l’appel des oiseaux. Les grands enfants, les « pouets », c’est ceux qui ont toujours vu la plage même quand on leur disait de jeter des pavés. Les grands enfants, les Hommes libres, c’est simplement ceux qui, gentiment, pénardos, cheminent en boîtillant pour aller là où leur coeur leur dit qu’il fait doux et où on se marre bien.

Je veux vivre, rester libre, je veux m’envoler vers …

… Le Ciel – en mémoire de mon premier amour musical, J. Higelin, et merci à « tonton Gilles » pour cette découverte.

Les deux enfants qui nous ont offert ces souvenirs d’un autre temps ont grandi, c’est sûr. Ils ont pris des rides à force de rire et de pleurer. Ils sont tout « fripés » à force de picoler, de fumer des clopes et de jouer d’un instrument corporel voire musical.

Les dégâts des instruments à anche ou à bec, j’vous dis pas ! Que fait notre mini-stress de la santé ?

Je sais que Françoise a choisi sa vie actuelle. Elle roule pas sur l’or mais elle en est ma foi fort heureuse et s’autorise enfin à faire savoir aux braves gens que la petite prolo à la gouaille parigote, oups pardon banlieusarde, et ben elle est pas mauvaise avec une plume entre les mains… et pas « queue ».

Il me semble savoir que le petit Etienne était chiant à 10 ans et qu’il continue à emmerder une grande partie de la France (des partis justement) 50 ans plus tard. Chaque semaine il vous joue du pipeau à la radio et vous courez pour l’insulter ou l’aduler. Il vous rit au nez (et pas riz au lait, même si c’est très bon) dans ses bouquins humoristiques, presque ça vous fait bander ! Mais surtout il vous fait swinger en pleurant quand il enfourche son saxo. Alors vu de là où je suis, il a pas l’air des plus malheureux, le gars Tiennou.

L’enfance des coeurs légèrement brisés

Quand Etienne commençait sa carrière de gentil obsédé sexuel, à peine je naissais. Françoise, à ce moment là, je le sais, en chiait des ronds de chapeau. Mais je retrouve en eux des vestiges d’une enfance heureuse parce que libre dans le coeur. Une enfance que vous ne voulez plus voir aujourd’hui. Vous vous voulez avancer, être efficace, productif ! Sans doute la « con-plainte » du progrès.

Adieu l’émancipation sexuelle et l’anti sexisme dont les deux lascars sont des fervents défenseurs. Bye bye la solidarité et l’égalité des chances (Etienne Liebig fut travailleur social). Un petit #FF pour des médias vraiment libres et vraiment indépendants ? Non ? Bon ben dommage alors !

En 2018, la mode n’est plus aux couleurs et aux pattes d’eph’. Elle est au lisse, au structuré et à la pruderie déguisée en bienveillance déshumanisée. Les costards cravates du politiquement correct et les torses épilés ou « silly-connés » du « c’est ça la beauté » cachent des choses bien plus horribles que celles qu’il y a sous un niqab ou sous le string d’un.e prostitué.e.

Je vous ferais remarquer, au passage, que la pute cache bien moins de choses qu’un costard cravate, vous avez déjà essayé de cacher un billet dans un string, vous ?

Nous, les grands enfants, on s’en fout ! On vous fait chier ? Vous avez qu’à aller au WC ! En attendant, quand vous vous emmerderez, isolés dans vos bulles de papier glacé sans même un porno à mater, ben vous reviendrez voir les enfants libres du bois joli. Coup de bol, comme on n’est pas bégueule, y a des chances qu’on vous réapprenne à rire, à danser et à croire que les humains peuvent exister.

Merci encore aux deux auteurs qui ont, trêve de blague, accepté de jouer le jeu et nous ont offert deux petits bijoux de tendresse et de rire. Ca fait du bien !

Renaud & Charlie

(oui je sais, y a plein de références super nulles dans le texte)

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