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Avec ce premier épisode extrait du roman pour adulte « les 3 femmes du candauliste » de Camille Chardon, le podcast érotique de Charlie, coucou, continue son exploration de la collection « LES NOUVEAUX INTERDITS » éditée par LA MUSARDINE – MEDIA1000. Comme son nom l’indique, c’est un texte autour du candaulisme mais vous allez voir que ce n’est pas que « le monde tout rose du libertinage » et qu’on flirte vraiment avec la limite du consentement.

Alors pour les new bees du monde érotique, le candaulisme c’est une pratique sexuelle dans laquelle le partenaire « légitime » est excité.e par le fait de voir son conjoint.e batifoler avec un.e ou des tierces personnes. Le/la candauliste peut être apparenté à un des aspects de la posture de « soumis » mais ce n’est pas obligatoire.

Certain.e.s candaulistes pouvant aussi être des « dominants » qui, « d’un geste royal », offre leur partenaire pour montrer aux autres que c’est quand même lui/elle le dominant puisqu’il/elle a « le dernier mot ».

Ce fantasme, s’il n’est pas socialement acceptable, n’en reste pas moins très fréquent dans l »imaginaire pulsionnel. Preuve en est, le succès des vidéos, romans porno et des sites comme celui de Mr Sirban et Amante Lili qui exposent leurs aventures candaulistes.

Mais voilà, une chose indispensable pour que le candaulisme existe, et par extension pour que toute pratique sexuelle ne se transforme pas en viol, c’est le consentement de TOUTES les parties.

C’est justement avec cette limite que Camille Chardon va flirter dans un roman porno à la fois très excitant mais aussi très dérangeant et qui va venir poser la fameuse question : peut-on tout imaginer, tout penser et donc tout écrire ?

Les trois femmes du candauliste – A la limite du consentement.

« Les trois femmes du candauliste » va retracer la création et la vie d’un quadrilatère amoureux. Oui, c’est déjà compliqué un trio amoureux alors j’ose même pas imaginer une relation à 4 partenaires composée d’un mâle et de trois femelles !

Je sais que le fait d’avoir deux mâââles ou deux femelles pour soi seul fait rêver pas mal de gens, y compris moi-même, mais d’expérience, ici encore, le fantasme est vraiment bien plus sympa que la réalité d’une telle relation. Du coup j’ose même pas imaginer quand tu rajoutes encore une personne !

Mais heureusement pas besoin de l’imaginer puisque Camille Chardon le fait pour nous et nous donne à travers le journal de bord de ce ménage à 4 une vision de ce que pourrait être la vie d’un candauliste et des trois femmes qui occupent sa vie.

Toute cette petite tribu ayant eu un jour l’idée géniale de vivre ensemble. Tout commence bien sûr de manière idyllique, chacun vivant son fantasme et le menant à son paroxysme, jusqu’au moment où le ciel s’assombrit avec l’apparition d’un cinquième larron, MAX, qui met en danger cet équilibre pervers.

Le pitch

Camille Chardon nous plonge donc dans la vie de Camille, l’homme du quatuor, de Karine, la femme de Camille, d’Alexia, l’amante de Camille, et de Margot, la maîtresse de Karine. Ca semble simple mais en réalité le quatuor « à corps » est composé de deux paires, les dominants et les soumis.

Margot et Karine sont donc amantes, Margot tient le rôle de domina alpha tandis que Karine, la femme de Camille, est la domina en second. Dans l’autre groupe, le groupe des soumis, on a Camille, l’homme candauliste version soumis, et Alexia, l’amante et la soumise de Camille.

En somme, pour schématiser les rapports de domination soumission, on a la chaîne suivante : MARGOT > KARINE > CAMILLE > ALEXIA. Tout le monde baisant avec tout le monde et avec MARGOT qui ordonne à tous, et tout en bas il y a ALEXIA qui est soumise à tous.

Donc quand Margot ou Karine l’ordonne, Alexia doit se donner à elles, ou à d’autres, au gré des désirs des deux vicieuses. Camille, même s’il n’est pas content, doit lui fermer sa bouche puisqu’il est soumis et il doit même motiver Alexia pour obéir. Vous vous en doutez, Alexia va subir toutes les perversions et les fantasmes des deux domina malgré ses réticences et celles de Camille.

« Hélas » pour Alexia comme pour Camille, « la chair est faible » et Alexia ne peut pas s’empêcher de mouiller et d’adorer se faire démonter même si sa morale répugne à succomber. Tout comme Camille ne peut s’empêcher de bander et d’être excité comme un fou malgré les humiliations, sa mise à l’écart et l’obligation de regarder son amante, Alexia, se faire démonter dans tous les sens.

Margot et Karine, elles, sont des sacrées « salopes » manipulatrices et vont prendre un malin plaisir à maltraiter leurs 2 soumis. Sauf qu’à un moment donné, elles vont elles aussi devenir les proies d’autres personnages, bien plus vicieux et manipulateurs qu’elles…

Podcast érotique ép. 1 : « les 3 femmes du candauliste », de Camille Chardon. Collection Les nouveaux interdits, éditions Média 1000.

Pour le podcast de cette semaine, j’ai choisi deux extraits pour vous placer dans l’ambiance et vous aider à mieux percevoir les rapports et la progression dans les liens qui unissent, dans tous les sens du terme, ce quatuor candauliste.

Le premier passage est assez sage, on découvre une relation candauliste avec un dominant, Margot. La troupe n’est pas au complet puisque la maîtresse chef, Margot, n’est pas encore arrivée au pays-basque où ils vont tous se retrouver.

Le second passage est un peu plus loin dans le roman et l’ambiance commence déjà à se détériorer. Alexia, la soumise de tous, a reçu la veille au soir une correction de la part de ses deux maîtresses (Margot & Karine) et doit aujourd’hui se soumettre aux assauts d’un « bull » black choisi par les deux « garces », sous les yeux dépités et la bite dure de Camille qui, malgré son rejet, ne peut réprimer son penchant candauliste.

Camille Chardon, l’auteur.

Alors il semblerait que ce soit la première parution de cet auteur chez « les nouveaux interdits » mais par contre « les trois femmes du candauliste » est loin d’être son premier roman érotique. Ses thèmes de prédilection sont en général en lien avec l’univers BDSM, et il a déjà écrit autour du candaulisme, qui est une branche des jeux de Soumission / Domination.

Cet attrait personnel pour le BDSM et le candaulisme en particulier donne à cet auteur qui vient du journalisme un large spectre d’écriture s’appuyant sur un support à fantasmes des plus puissants. Qui plus est, habitué au style journalistique, son écriture concise et sans fioritures s’adapte parfaitement à cet univers sec comme un coup de trique (oui elle était facile).

Un roman plus sombre que prévu, à la frontière du dérangeant

« Les 3 femmes du candauliste » est écrit du point de vue de Camille, qui, me semble-t-il, subit vraiment, à la fois ses pulsions mais aussi les manipulations perverses de Margot et de sa femme Karine.

Bien sûr c’est le cocu de service mais les deux domina le mettent vraiment à l’écart, on le force à regarder et on l’humilie. Vous me direz que c’est un peu la base du cuckold mais à travers l’écriture de Camille Chardon je n’ai pas ressenti qu’il aimait forcément ça. Bien sûr son sexe est en érection mais est-ce suffisant pour dire qu’on aime quelque chose ?

Idem dans la façon qu’à l’auteur de décrire ce que vit Alexia, l’amante soumise de Camille. Bien sûr le soumis doit être malmené, doit être abusé et d’une certaine manière contraint, « ça fait partie du jeu » me direz vous. Oui mais à travers l’écriture je n’arrive pas à sentir plus que le « malgré elle » ça l’excite.

Un peu comme si les deux protagonistes soumis étaient esclaves à tous les niveaux, à la fois de la violence et de la perversion des deux domina mais aussi de leurs propres corps et de leurs pulsions.

C’est cette partie, cette soumission à leurs propres pulsions qui personnellement me dérange un peu. Après lecture, après réflexion je reste avec un goût mitigé dans la bouche, ne sachant pas si l’auteur a voulu écrire un volume de plus dans la déjà très riche « culture du viol » ou s’il a voulu décrire les pulsions qui nous emportent plus loin que ce que notre sens moral et le respect de l’étiquette permettent.

Le style vif et sans fioritures de Camille Chardon se porte par contre très bien à ce roman porno bien plus sombre que prévu. En effet, à l’ambiance déjà confuse et brumeuse issue de la relation entre les 4 personnages, il vient rajouter un passé macabre et mal assumé et un côté polar.

Du coup, « les trois femmes du candauliste » est un roman érotique à ne pas forcément mettre entre toutes les mains. Un roman avec une ambiance sombre, étrange, où le plaisir naît dans la contrainte, la honte et l’humiliation.

On n’est pas du tout dans du sexe solaire et lumineux, et où, je fais une comparaison un peu olé olé, contrairement aux vidéos de chez Kink, il va me manquer pour être complètement embarquée « le sourire » des 2 soumis. Vous savez, le moment au début où chacun dit « ouais, je vais me faire totalement humilier mais j’adore ca ! »

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Des liens autour de « LES 3 FEMMES DU CANDAULISTE » de Camille Chardon aux editions MEDIA1000

Je vous en parlerai plus longuement la semaine prochaine dans le second épisode du podcast érotique consacré à ce roman mais il soulève pour moi deux épineuses questions : celle de la censure et celle du consentement qu’on ne peut en aucun cas réduire à « un non c’est un non » surtout dans les jeux BDSM.

Gardez ces deux thèmes en tête, on en reparle très vite et en attendant voici tous les liens pour vous offrir et vous faire votre propre avis le roman de Camille CHardon « les trois femmes du candauliste », paru aux éditions Media 1000 dans la collection Les nouveaux interdits. Je vous mets également le lien vers l’interview de l’auteur par M’sieur Siébert, et comme d’habitude, vous avez le lien vers mon patreon.

Si vous aimez ce podcast, si vous voulez soutenir Les lectures érotiques de Charlie, le meilleur moyen de le faire c’est de me soutenir sur patreon. Vous pouvez le faire dès 1€ par mois, c’est rien pour vous mais si chaque auditeur le fait, je pourrais dégager du temps pour vous en faire plus !

Des bisous mes p’tits pervers, et à la s’maine prochaine ! D’ici là, prenez soin de vous, et pensez à assumer la responsabilités de TOUS vos actes. Bisous bisous.


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Cet article a 4 commentaires

  1. Max

    Coucou Charlie ,

    Tout d’abord merci pour tes podcast qui sont d’une sensualité sans bornes.

    Pour répondre à ta question, je ne suis pas choqué par le fantasme littéraire. Il est et restera quand je le lis ou même si je l’imagine excitant car tout y est possible.
    Je serai plus distant envers les films où certaines actrices subissent des scènes parfois forcées.

    La lecture, c’est l’imagination à l’infini, le film est déjà plus ancré car parfois réaliste dans sa violence et la soumission.

    Je t’embrasse
    Max

    1. Charlie

      Je comprends tout à fait et d’ailleurs je partage ton point de vue la dessus, en plus, sans être neurologiste, je crois que pour notre cerveau voir quelque chose à la télé ou dans la vrai vie est sensiblement identique. Bien sur autour il y a la conscience, les odeurs, les sons qui vont rappeler que c’est du cinéma mais l’effort est bien moindre et petit à petit on se laisse absorber par la facilité de voir et croire
      Un livre, quel qu’il soit va déjà demander plus d’effort, une distance, ça ne va pas éviter des erreurs d’interprétations ou de l’utiliser pour justifier une aberration (je parle pas forcément de Q) mais il faudra au moins fournir un effort plus grand que le simple fait d’allumer un écran.
      D’ailleurs c’est le principe de la pub. De mémoire les publicistes n’essaient pas de nous vendre des barils de lessive en nous écrivant 20 lignes sur la blancheur candide des polluants qui compose leur poudre à la con à la place il nous foute une image avec une famille heureuse, blanche comme leur baril d’OMO et propre comme le cul d’un nouveau né.

  2. Fred

    Bonjour Charlie. Mon coté vieux jeu m’aurait presque fait écrire Bonjour Madame. Nous ne nous connaissons pas mais je vous dois une très belle découverte qui a plongé ma femme dans la littérature érotique grâce à Fleur de Chair. Alors pour ça et pour toutes les heures passées à écouter vos lectures je vous remercie.
    J’ai écouté le premier podcast consacré au roman l »es 3 femmes du candauliste » et comme vous, à travers votre voix j’ai été mis mal à l’aise par l’attitude des protagonistes. L’impression est que Alexia est plus esclave des désirs de ses maîtresses que soumise à elles. Je, comme beaucoup d’hommes, la majorité j’espère, ne ferai rien dont ma soumise, ma femme en voudrai pas au point d’aborder une mine aussi déconfite que Alexia. Comme vous le dites ceci est une fiction et même si ça existe dans la vraie vie, ici nous sommes sur un imaginaire qui peut nourrir le notre, nous faire rêver, réfléchir. Et puis si jamais la personne qui lit ce livre ne supporte pas les mots, les situations décrites elle n’a qu’à fermer le livre et le jeter. Et là c’est la différence entre l’écran et le livre. Le livre, on ne veut pas le voir, on le met à la poubelle, on le donne, on le jette, on le brûle … Les images dans un écran son plus dur à repousser.

    1. Charlie

      Merci pour votre commentaire et votre fidélité. AU passage « Fleur de chair » est une très belle découverte. Et oui, oui, je suis bien d’accord avec vous la différence, le pas est énorme entre un livre et une image projeté. Le livre demandera toujours un effort mental (c’est pas les même zones du cerveau déchiffrage et imaginaire) alors qu’une image, animée ou pas (BD/film /jeu vidéo) est une forme de « pret à manger ». Le cerveau etant un peu con il ingurgite et à vite fait d’associer
      d’ailleurs à ce sujet je me fais pas mal de souci sur la montée des hentai et de pratique vraiment très extrême mais qui sont sur un personage de dessin animée passe facilement l’écran moral

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