Cette semaine dans les Lectures érotiques de Charlie, on bascule dans un univers complètement déjanté avec le roman porno 18 meurtres pornos dans un supermarché, de Philippe Bertrand. Bien évidemment c’est édité par La Musardine, dans la collection Les Lectures Amoureuses !
Alors non, ce n’est pas le Philippe Bertrand journaliste qui fait Carnets de campagne tous les jours sur France Inter à 12h30.
Moi aussi, j’aurais adoré découvrir qu’en plus de faire la part belle aux initiatives citoyennes solidaires, intelligentes et souvent écologiques, Philippe Bertrand, pendant ses heures libres, écrivait des romans pornos déjantés et débridés !
Mais non. Enfin, peut-être, mais on ne le sait pas encore… Peut-être qu’à force de parcourir les campagnes, Philippe Bertrand de France Inter a nourri un imaginaire campagnard érotique totalement fou où les fermières s’envoient des taureaux joyeusement tandis que leurs fermiers de mari se font pomper le dard par des garçons de ferme ! Va savoir…
Table des matières
Philippe Bertrand, dessinateur et auteur aux univers multiples !
Philippe Bertrand le dessinateur, celui qui nous intéresse aujourd’hui (oui là de suite on s’en tamponne de Carnets de Campagne), était donc illustrateur et auteur. Il a participé à des revues très connues par les vieux, pas forcément par les djeuns, notamment Pilote ou Hara Kiri.
Pourquoi je dis aux univers multiples ? Parce que c’est le genre d’homme qui avait plusieurs vies à la fois. Auteur-dessinateur de bédés érotiques, illustrateur jeunesse, illustrateur de roman de Beigbeder ou encore Toni Benacquista, auteur de roman érotique, créateur de décor de théâtre, etc, etc…
Vous voyez ce que je veux dire ? Plusieurs vies en une seule ! Et ce que je trouve génial, c’est qu’il était aussi fier de ses romans pornos que de ses illustrations jeunesse !
Moi, des gens comme ça, ben ça me motive à continuer à mélanger les genres !
18 meurtres pornos dans un supermarché, polar déjanté et très cul !
Au vu du titre, on imagine déjà qu’on part dans un univers assez délirant ! Alors vous avez deux versions de ce 18 meurtres pornos dans un supermarché porno, soit celle le roman ponctuée d’illustrations, soit celle que j’ai. Dans ma version de ce roman porno délirant il n’y a pas les illustrations mais un gros bonus. « La baronne n’aime pas que ça refroidisse » est un autre roman porno où on retrouve les personnages de La Sardine et l’inspecteur Morel.
Lecture érotique de 18 meurtres pornos en podcast
Je ne vais donc pas vous parler des illustrations, vu que je les ai pas dans ma version. Quoi que, y en a deux en première et dernière page, qui sont assez excellentes ! Philippe Bertrand avait le sens du détail et en un coup d’oeil, on est tout de suite dans l’ambiance !
Une écriture précise et directe, des personnages nets et précis, du cul cru et sans fioritures, Philippe Bertrand nous embarque avec lui en quelques lignes !
Ses personnages sont des ratés, on est dans l’anti héros à fond ! Dans les deux histoires, on retrouve l’inspecteur Morel et La Sardine. La Sardine est un petit malfrat quelque peu psychopathe et obsédé du cul ! Dans 18 meurtres porno dans un supermarché, il monte un braquage avec son pote Mouloud. Et évidemment, ça se passe super mal ! L’inspecteur Morel est d’une inefficacité absolue sur cette enquête, tous les autres protagonistes, du gérnat du supermarché en passant par le boucher et la comptable, sont truculents. Affreux, méchants, vicieux, un vrai régal !
Dans la seconde histoire, qui se passe quelques années avant, on retrouve La Sardine, déjà bien taré, et le jeune inspecteur Morel en pleine infiltration chez une baronne totalement vicieuse, entourée de jeunes filles très délurées…
18 meutres porno, un roman porno réussi !
Ben voilà, tout est dit ! Philippe Bertrand signe là deux romans porno, 18 meutres et La Baronne, truculents à souhait ! Les personnages sont terriblement affreux, et c’est jouissif de les suivre ! L’ambiance cul et déjanté qui règne en permanence fait monter l’excitation. D’autant qu’il y a quelques scènes fort excitantes, je trouve ! Plus dans le second roman que le premier. Oui bon faut dire que dans le premier, ca finit vite avec un macchabée, donc ça calme, lol.
Philippe Bertrand a le juste dosage entre humoir noir, scènes de cul et suspense. Un livre qui se dévore comme une bédé !
Zavez plus qu’à écouter l’extrait avant de courir vous l’offrir, bande de chenapans ! Direction les éditions La Musardine !
Attention, au vu de l’humour et de l’univers, ce livre ne plaira pas à tout le monde !
Merci aux éditions La Musardine, encore un petit bijou de littérature érotique !