Fleurs sur la ville, fleurs sur la vie, une fleur dans ma vie. Ce titre j’aimerais le décliner, le chanter, le hurler partout. En ce moment plus que jamais, j’ai envie de respirer le parfum des fleurs, de cette Terre si jolie si on lui fout un peu la paix. La paix, tiens justement c’est ce qu’il n’y a pas ou trop rarement dans nos coeurs. Je voudrais le chanter, le danser et même des fois le faire rentrer à grands coups de pelle dans vos coeurs tout secs.
Table des matières
Fleur sur la ville ou peur dans nos vies ?
Pour vous appâter et aussi parce que ça nous plait, vous allez avoir quelques photos en mode sexy. C’est toujours plus agréable que de voir les tronches en biais de ceux qui prétendent vouloir nous gouverner et qui, les uns comme les autres, ne font que nous pousser à nous détester, et même parfois nous entretuer.
Des fleurs sur nos vies
J’étais petite, encore plus petite que maintenant, c’est pour dire ! Je jouais, je m’amusais, je partais me balader escortée par un gros toutou garde du corps. Façon de parler, il était surtout quémandeur de câlins, plus qu’un pot de colle, et mangeur de bonbons. Les bonbons que je piquais volontiers chez le boulanger, petite vengeance d’enfant. Il m’avait escroquée sur la monnaie quand j’étais encore plus petite que petite.
La vie était belle, chaque printemps les bas côtés des rues du village se couvraient de fleurs et j’en ramenais toujours à la maison après mon méfait. Un peu pour mes frères, des pâquerettes pour ma mère et un lys du jardin de la mercière pour mon père.
A cette époque il y avait une mercière. Elle a fermé, les gens préfèrent acheter chez Promod, jeter et faire les soldes à Camaïeu. La vie était fleurie, on mangeait des cerises dans les arbres, on tombait ou on se faisait punir par les parents, les deux trop souvent.
Passe, passe le temps … Il n’y en a plus pour très longtemps (Moustaki)
Il a bien fallu grandir. Un jour on m’a dit que maintenant il fallait choisir, devenir sérieuse. J’ai jamais aimé être sérieuse, ça fout des rides sur le visage qui vont pas dans le bon sens. Après t’es toute fripée et en plus t’es jamais gaie, comme une de mes mémés.
J’ai pas beaucoup grandi, juste ce qu’il fallait. Au lycée, à la télé, on m’a dit qu’il fallait avoir peur de demain. Fallait que je trouve un métier sérieux. Heu comédienne de théâtre, c’est assez sérieux ? Papounet était pas ravi. Heureusement y avait Papy. Le pépé c’était un drôle de bonhomme. Hongrois et Juif, désespérément intello et Internationaliste jusque dans les tripes. A 16 ans il est parti de Hongrie pour rejoindre les brigades internationales en Espagne, essayer de niquer Franco et les autres fachos. En gros pépé, peut-être pour emmerder son fils, il m’a aidée et m’a toujours encouragée à rêver. Il avait pas peur, le grand père. Finalement il avait tellement souvent failli tout perdre qu’il s’était habitué.
«La peur est le chemin vers le côté obscur :
la peur mène à la colère, la colère mène à la haine,
la haine… mène à la souffrance.»
Texte d’origine : Fear is the path to the dark side. Fear leads to anger. Anger leads to hate. Hate… leads to suffering.
Yoda, quelque part dans une Galaxie lointaine, SW vol1.
Puis vient le règne de la peur
Pépé il était courageux. Ou du moins il s’en foutait mais moi j’ai peur, souvent même. J’ai pas peur des noirs et des arabes, pourtant j’habite Marseille, plein centre. J’ai même habité la Belle de Mai.
J’ai pas peur de plus avoir de taf, quand j’en avais plus j’en ai « inventé » un, camgirl. Comme dit une amie, « La tune y en a, faut juste oser se baisser pour la ramasser ». Bon elle dit aussi le re-bill (anglicisme) c’est la vie !
J’ai pas peur non plus que mon chéri me lourde, vu que depuis le départ il est tout sauf rassurant, Emmanuel Créateur voit de quoi je veux parler… D’ailleurs on n’est pas un couple, on est une association de malfaiteurs toujours prêts à foutre en l’air les croyances des gens fatigués d’aimer et de penser.
J’ai pas non plus peur que la France, ce cher pays de mon enfance, devienne musulmane, je suis ni catho, ni protestante, ni juive, ni bouddhiste et pas plus un autre -iste.
Par contre j’ai peur des gens, vous savez #LesGens, la bêtise collective.
Celle qui transforme un bon père de famille en hooligan raciste et meurtrier, comme hélas dans de trop nombreux stades de foot. Gentil papa à la maison, crétin assassin en train de hurler « à mort l’arbitre » le week end. Ou mieux, car plus abject, en train de jeter des bananes sur un gardien de but noir. Vous imaginez si les black nous jetaient des noix et des choux fleurs ? Le scandale. Sont pas rancuniers « les négros », je vous le dis.
J’ai peur des gens qui vont manifester contre le mariage pour tous. J’ai toujours pas compris comment on peut se plaindre pour quelque chose qui ne va rien changer à notre vie ? Manifester pour un droit, ça je comprends, mais manifester juste pour que le voisin, qui fait déjà ce que la loi valide, n’ait pas les mêmes droits que nous, ça j’avoue je capte pas.
Ceux qui ont peur d’une France pas blanche … Heu désolée mais si y a bien une salope qui s’est fait ramoner, vous parlez bien comme ça des filles avec plein de mecs, non ? Donc si y a bien une catin qui en a vu passer des queues, c’est la France. Un petit coup les romains, un gros coup dans le cul des Celtes, un bon cunni des teutons à plusieurs reprises et un joli fist de la part des anglois grâce au pays bordelais. Sans parler d’Atilla et ses potes les Huns.
Mais surtout j’ai super peur des gens qui ont peur.
La peur rend très con. Ca nous pousse à avoir peur de perdre ce qu’on n’a pas. C’est la base de la jalousie, de l’avarice, de la propriété des biens et surtout de la vie. Vous imaginez ça, #LesGens ils ont tellement peur que maintenant ils mettent même un panneau propriété privée sur les graines, les semences et tout ce qui est vivant … Ne parlons même pas du mariage et de « nos » enfants.
Fleurs sur la Vie, la ville, les vils
Je n’ai pas de solution. Je crois même qu’il n’y en a pas. Ou en tout cas pas venant de l’extérieur. Rendre responsable, vous cochez la case qui vous arrange, les politiques, les patrons, les pauvres, les feignants, les juifs, les arabes, les Autres me semble aussi stupide que d’espérer une solution venant de la part, même chose pour la/les croix à cocher, les politiques, les patrons, les pauvres, les feignants, les juifs, les arabes, les Autres.
J’ai pas beaucoup grandi mais je ne crois plus aux miracles, par contre je crois, j’ai foi, en la Vie, qui est plus que l’humain est infiniment plus que #LesGens. Comme on dit, elle trouve toujours le chemin. Quoiqu’il advienne dimanche soir, il y aura toujours des contents, imbus et fiers d’eux, et des « malcontents », rageux et dépités. Tant qu’on maintiendra ça, rien ne changera vraiment.
Des fleurs 365 jours par an
Alors Lundi 8 Mai je ne fêterai ni la capitulation de l’Allemagne en 45 ni le massacre des algériens réclamant leur indépendance. Pas plus que je ne fêterai une victoire ou une défaite. Je me lèverai et ferai mon Morning comme d’hab, en essayant de vous transmettre quelques fleurs de tolérance, de partage et vous encourager, encore plus que d’habitude, à vous autoriser à être celui & celle que vous êtes totalement. J’oserai dire, affirmer, sans revendiquer, qui je suis, ce que je fais, mes forces et faiblesses.
La vraie « re évolution » ne se fera pas dans une urne, dans une banque ou grâce à un quelconque homme / femme providentiel.le mais bien par une attention de chaque instant que nous, les 99%, nous pouvons porter à nous mêmes et « aux mondes » qui nous entourent. Arrêter de rendre les autres responsables de ce que nous vivons et choisir, coûte que coûte, que la vie est un cadeau et que le Je(u) n’en vaut vraiment pas la chandelle.
« Les gens, ils conviendraient de ne les connaitre que disponibles, avec des problèmes d’Homme,
des problèmes de Mélancolie…
Et M’sieur Richard, un dernier, pour la route ! »
Leo Ferré, Mr Richard
Bonjour
J’ai lut et apprécier. Oui tout le monde a peur!!!
Cordialement
Osgar30
Bonjour, j’ai lu attentivement, et avec délice car ce récit a des mots si gourmands, que l’on oublie la peur.