Pourquoi je n’avais jamais fais de film porno pro – AMA

  • Dernière modification de la publication :17 février 2023
  • Post category:Culture érotique
  • Temps de lecture :12 min de lecture
pourquoi-jamais-fais-de-film-porno-avant_C

Si vous ne le saviez pas je reviens de 3 jours de tournage de mon premier film porno pour MMM100 production. Oui c’était la première fois que je tournais dans un « vrai » film porno, avec des vrais acteurs, un réalisateur, une grosse caméra et un contrat valide.

Dans l’article suivant je vous propose de découvrir mon retour d’expérience, ce que j’ai appris et comment j’ai vécu ce premier tournage de film porno mais en attendant je trouve intéressant avant de vous expliquer pourquoi depuis 9 ans que je suis travailleuse du sexe, camgirl, je n’ai jamais franchi le cap de faire un film X dans des conditions professionnelles.

Pourquoi attendre 9 ans avant un premier film porno pro ?

Dans ma vie comme dans mon métier, j’aime le côté amateur et « just do it ». Du coup jusqu’à présent j’ai fait des vidéos porno avec les gens que j’aime, quand j’en avais envie, dans les postures que j’aime et surtout au rythme que j’aime.

Avant il y a toujours le petit jeu de la séduction et tout le toutim, c’est en mode « tourné – monté », c’est amateur, c’est pas du tout lisse mais c’est naturel, jamais joué et très spontané. En gros ça n’a rien à voir avec un film pro où les scènes sont prévues, les postures obligatoires, face cam / dos cam / spoon / pipe etc … et où surtout, en général, tu ne choisis pas les acteurs / actrices avec qui tu vas faire des choses moralement répréhensibles.

Mais en 9 ans on m’a encouragée à tourner, que ce soit Jacquie & Michel bien sûr, ou des acteurs/trices en auto-production et des petites prod. indépendantes. Toutes les raisons y sont passées. Pour avoir plus de followers, pour gagner de l’argent en masse, ou le fameux « pour faire décoller ma carrière ». Mais chaque fois j’ai décliné, ou bien mes exigences me rendaient beaucoup moins intéressante et c’est « l’autre » qui annulait.

Sur la photo de groupe en commençant par la gauche : TERRY KEMACO – LINDA DEL SOL – KEWIN WHITE – NIKAO et moi… Si si, cherchez bien je suis sur la photo !

je fais un film porno mais j’en ai rien à foutre de faire carrière dans le porno !

Soyons clair, je fais du divertissement pour adulte, bien sûr pour manger, mais surtout PARCE QUE J’AIME CA ! Je vois pas pourquoi j’aurais un job alimentaire où je m’emmerderais toute la journée alors que j’aime baiser, que je le fais plutôt pas mal et que grâce à internet, je peux en vivre.

Le métier de show girl, ou d’actrice porno est un vrai métier, comme boulanger ou garagiste. Mais comme toute profession indépendante, comme tout artisan, vous êtes libre de bosser ou pas et d’en assumer les conséquences. Le sentiment de liberté et d’indépendance, c’est essentiel pour moi mais ça a un prix, celui de faire des choix et de les assumer. Et comme pour un garagiste, il y a des contraintes et des jours sans. Or si à la base on aime son métier, c’est quand même plus facile pour supporter les aléas et les trucs pas cool du quotidien.

Tout ça pour vous dire que depuis 9 ans je vis bien, je suis heureuse en tant que travailleuse du sexe / camgirl. J’ai une vie amoureuse stable et pourtant relativement animée, en plus ça m’a permis de rencontrer des gens que peu d’entre vous auront l’occasion de rencontrer, d’explorer « à fond » les jeux de la morale et les conditionnements qui nous affectent tous. Cette belle vie, vieille de 9 ans, a su se faire sans tournage porno, alors pourquoi serait-ce une obligation ?

soutenir-le-site-charlie-liveshow

lecture-erotique-histoire-porno

logo-podcast-erotique-charlie-spotify
logo-podcast-erotique-charlie-itunes

Donc si je fais un film porno, ça n’exclut pas qu’en vrai j’en ai rien à foutre de faire carrière dans le porno

… ou dans les shows webcam ou autres d’ailleurs.

Du coup comme je m’en fous de tourner un film porno, comme je n’en ai pas besoin pour vivre ou exister, si je le fais, c’est que J’AI ENVIE de le faire et que TOUTES mes exigences sont exaucées. Et croyez moi sur parole, ce ne sont pas mes exigences financières qui ont fait que j’ai attendu 9 ans pour tourner mon premier film porno !

Je ne baise qu’avec capote !

Cette simple exigence, qui pour moi n’est que du bon sens en plus d’être pédagogique, a fait échouer 90% des propositions que j’ai reçues.

Que ce soit en privé ou maintenant dans un film, chaque fois j’exige que l’acteur (ou l’amant) ait un préservatif pendant toute la durée des pénétrations vaginales ou anales, bien sûr si c’est un acteur / actrice il y aura, en plus, les tests IST obligatoires.

Je suis hypocondriaque et je l’assume très bien ! En Espagne par exemple, où les tests sont beaucoup plus difficilement falsifiables qu’en France, et ben les actrices et acteurs pro ont quand même pas mal de soucis de chlamydiae et autres. CQFD, vive les capotes ! Donc TEST + CAPOTE impérativement.

Ça plaît pas, ça fait rabat-joie mais comme « Je me contrefous de faire carrière dans le porno !  » c’est à prendre ou à laisser.

Vous êtes à la moitié de l’article. Lisez la suite GRATUITEMENT (et sans pub ni cookies) sur la partie + 16 ans du site.

L’article « 1er tournage porno en tant qu’actrice X. Retour d’expérience » est dispo

Liens & infos autour des putains de métier

Retrouvez les 3 autres putains de protagonistes de cette rencontre via leurs liens pro.

N’oubliez pas le PROJET JASMINE, programme fondé par MÉDECINS DU MONDE pour aider à lutter contre les violences faites aux travailleur(euse)s du sexe dans leur activité. « La prostitution n’est pas interdite en France. Vous n’avez pas à subir de violences. Dénonçons-les. » Une appli d’alerte et d’informations est disponible

eXplorez la CULture érotique !

Interview, chronique de film porno et retour d’expérience érotique ou porno. On parle aussi des putains de métiers avec des interviews de TDS (travailleurs / ses du sexe). Je me permet même quelques réflexions sur nos manières de vivre et d’appréhender le sexe ludique et les sexualités libres. Je vous donne aussi des conseils si vous êtes camgirl ou camboys. N’oubliez pas le numéro d’urgence agression 17, que vous soyez un homme ou une femme NON c’est NON !

Quelques mots sur la CULture érotique

Les personnes présentées dans ces articles sont des personnes TOTALEMENT consentantes !  Leur pratique et leur choix de vie sont bien souvent le fruit d’une démarche volontaire et intérieure que vous n’êtes pas apte à juger car vous n’êtes pas eux !

Si cette pratique vous trouble, il serait judicieux de leur poser des questions en commentaires plutôt que de stérilement leur reprocher quoi que ce soit. Si cela provoque en vous jugements et remous émotionnels, il existe de très bons thérapeutes pour vous aider à dépasser vos blocages moraux, et des salles de boxe pour décharger votre malaise et vos  peurs apprises… Aucune insulte ne sera acceptée dans les commentaires.

Être dans le consentement vrai impose des règles. Ca commence par être au clair avec soi même et de mesurer les conséquences éventuelles de votre choix.

Dans une rencontre, qu’elle soit professionnelle ou dans le cadre d’une pratique « d’amateur », avant toute action un temps doit être pris pour établir « les règles » de votre séance. 

Ces règles ne doivent pas être transgressées par aucun des participants ! Ni les actifs, ni les passifs ! Les « je cale juste le gland » et autres « tu peux me lécher puisqu’on y est » doivent être vu en amont de la scène.

Aucun.e photographe, réalisateur.e, conjoint.e, modèle, enseignant.e ne peut vous obliger à faire quoi que ce soit. N’hésitez pas à porter plainte à votre commissariat si tel n’est pas le cas