Beyrouth ou mon éveil à l’érotisme est le premier roman érotique de Sheryn Kay, et c’est plutôt pas mal ! L’autrice est franco-libanaise, et elle a écrit ce livre comme un témoignage, une invitation à toutes les femmes à oser découvrir leur corps, leurs envies, leurs désirs. Une ode à l’érotisme mais surtout à la liberté d’aimer et de baiser, comme on veut, et avec qui on veut !
Table des matières
Beyrouth ou mon éveil à l’érotisme, 1er pas idéal dans la littérature érotique.
Beyrouth ou mon éveil à l’érotisme est écrit comme une autobiographie. Victoria, jeune femme franco-libanaise, nous fait le récit de sa vie, sa tendre enfance et ses premiers émois, la guerre au Liban aussi. Puis ses premières découvertes sensuelles, ses premières fois, avec un homme, une femme, à plusieurs. Mais aussi ses excès, ses coups de coeur, ses chagrins, ses espoirs et ses désillusions aussi.
De prime abord, on se dit que grandir au Liban ne présage pas d’une folle vie sensuelle. Mais Victoria vient d’une famille super ouverte. Son père, dès son plus jeune âge, lui inculque le goût de la liberté, l’enjoignant à faire pour elle, sans se soucier de ce que pensent les autres.
Et c’est ce que va faire Victoria. Du Liban à Paris en passant par Milan, Cette jeune femme ne s’interdit rien mais ne s’oblige à rien non plus, cultivant le goût de la liberté avant toute chose.
Podcast de Beyrouth par Sheryn Kay
Podcast de Beyrouth par Sheryn Kay
Plus de sensualité …
Oser être, oser expérimenter, sans se juger
Au début de ma lecture, j’étais à moitié emballée. Je me disais qu’il me manquait une urgence, un enjeu fort, quelque chose qui me tienne. Mais petit à petit je me suis fait prendre par ce livre. Tout en douceur, Sheryn Kay nous embarque dans son monde. Telle une conteuse orientale, elle se dévoile, chapitre après chapitre.
Au fil des pages, l’érotisme s’accentue. Des timides émois de petite fille qui se découvre, des premiers baisers rougissants à l’abri des bombes qui tombent, on bascule petit à petit dans un univers de plus en plus sexuel. L’héroïne ose de plus en plus, invitant le lecteur et la lectrice à faire de même. Tout d’un coup, le sexe devient simple, joyeux et ludique.
Il n’y a pas de violence, pas de tabous à briser ni de carcan à dépasser. Il y a juste à se laisser faire, à découvrir, les yeux grands ouverts, le coeur alerte. Découvrir et expérimenter ce qui se propose à nous, ce qui nous fait envie et nous donne du plaisir.
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La vie est trop courte pour la rendre complexe
Il n’y a pas de place pour le jugement, car la vie est trop courte pour ça. Victoria a connu la guerre, a perdu jeune des êtres chers. Elle a eu la mort comme compagnon et c’est le plus merveilleux des compagnons car sans cesse, la mort nous rappelle qu’il n’y a qu’une chose à faire : Vivre !
Alors, à l’instar de Victoria, prenons la mort pour compagnon et vivons ! Osons ! Jouissons ! Il n’y a rien à prouver, rien à revendiquer, rien à briser, il y a juste à vivre et à laisser éclore ce qui veut l’être.
Ce rythme qui prend petit à petit et nous emmène tout en douceur et en sensualité au coeur de l’érotisme, enlevant sans qu’on s’en aperçoive, toute once de jugement ou de résistance qu’on pourrait avoir vis à vis du sexe, fait de Beyrouth ou mon éveil à l’érotisme un livre génial pour aborder la littérature érotique. Sans violence, avec douceur, on se laisse emmener dans un monde sensuel, et c’est un délice !
Merci aux éditions Blanche et à Franck Spengler pour leur confiance, et belle découverte à toutes et tous !