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Cette semaine, dans les Lectures Erotiques de Charlie, je vous parle du dernier roman érotique de Stella Tanagra, Les dessous de l’innocence. Cette romance érotique est publiée par les Editions Tabou, dans la collection Les Jardins de Priape. C’est le troisième livre de Stella Tanagra que je lis et chronique, les précédents, rappelez vous, c’était Sexe Cité et Sexe Primé, des recueils de nouvelles. Cette fois-ci, Stella Tanagra s’attaque à l’art délicat du roman. Alors, qu’est-ce qui est le plus dur ? Roman ou nouvelles ? Je saurais pas dire, je n’écris pas, je suis juste lectrice. Chacun a ses difficultés, c’est juste pas le même exercice.

Les dessous de l’innocence, de Stella Tanagra

Décidément, Stella Tanagra bouscule ses habitudes. Après nous avoir habitués au format nouvelle, elle se lance dans le roman. Mais, pour continuer à nous surprendre, elle change aussi d’ambiance et d’inspirations. Dans ses deux précédents livres, Stella explorait les fantasmes sombres, ceux qui mettent à mal la morale. Certains appellent ça de l’érotisme dark. Moi je donne pas de nom, c’est plus simple.

Dans « Les dessous de l’innocence », on est vraiment dans une romance, un petit côté new romance ou mummy porn. Pas de sexualité excentrique ou étrange, une femme, un homme, enfin deux. Oui, quand même, c’est une romance mais… érotique ! Allez, le pitch, le pitch !

Le podcast érotique cette semaine

Le pitch !

C’est l’histoire de Tilda, jeune femme d’à peine 30 ans, jeune, jolie et pleine de désirs. Tilda est marié à Thomas, un beau militaire aux muscles saillants, à la bite vaillante et au regard bleu acier ! Leurs ébats sont sauvages, bestiaux, et comblent de plaisir la belle Tilda.

Oui mais voilà, Thomas est militaire, et totalement dévoué à sa mission. Du coup ça fait des mois qu’il est parti guerroyer dans les chaleurs du moyen orient. Et Tilda, jeune et pleine d’appétits sexuels, se languit de désirs !

Du coup, elle convoque plein d’amants imaginaires avec qui elle s’envoie en l’air à la moindre occasion. Oui mais voilà, l’imaginaire c’est bien, mais à un moment donné, ça suffit plus.

Tilda a faim de chair, d’autant qu’elle ne se sent jamais aussi vivante que lorsqu’elle provoque le désir chez un homme. Justement, le beau kiné hispanique passe par là …

Adultère or not adultère … that is the question !

Et oui, c’est la question qui torture l’héroïne des Dessous de l’innocence ! Je vous l’ai dit à l’inverse de ces deux précédents livre celui n’est pas « strange », excentrique ou dark. Même pas un peu, en tout cas de là ou je suis, c’est sur que pour une évangéliste du sud de l’Amérique de Trump ce que décrit Stella Tanagra c’est juste l’apocalypse et la fin de la ségrégation des noirs en même temps, mais j’espère que pour vous ça sera une simple romance gentiment érotique.

C’est donc une histoire somme toute assez classique, une sorte de triangle amoureux avec en fond la question de la fidélité, et tous les affres de la culpabilité. Stella Tanagra aborde aussi la question du désir, et au final la soumission de la femme au désir. Car son héroïne ne se sent vivante que lorsqu’elle est désirée. Du coup, son existence seule est assez compliquée, sans personne pour la regarder et la faire vivre.

Mon avis sur Les dessous de l’innocence

Ahlala, c’est pas toujours simple de faire une chronique de roman. Quand c’est un sextoy, que je le trouve bien ou pas n’impacte pas grand monde, car on a affaire à de grosses boîtes, en général, qui font travailler des gentils petits chinois pour quelques grains de riz. Leur implication personnelle est moindre, l’essentiel étant le profit généré ! (sauf rares, très rares exceptions !)Du coup, dire d’un sextoy qui se vend 99€ alors qu’il a coûté à l’achat moins de 5€, j’ai pas trop de remords. D’autant que des fois, c’est à se demander si ils les essayent tellement c’est naze !

Mais donner son avis sur une oeuvre littéraire, ben c’est une autre histoire. C’est vrai, qui je suis pour dire si c’est bien ou pas ? Personne. Juste une meuf qui lit beaucoup de littérature érotique, et pas que, et qui aime les mots. Quand on y pense, un livre ça vaut entre 8 et 20€, en gros, et pourtant c’est des heures et des heures d’écriture, de travail, c’est aussi prendre le risque d’exposer son imaginaire, bref, c’est pas rien. Je sais la fragilité des auteurs, et loin de moi l’envie de blesser ou vexer qui que ce soit.

L’avis qui suit est donc totalement subjectif, et à l’image de ce que moi j’aime. Ce qui n’est peut être pas le cas du voisin ! Par exemple, moi j’aime la trilogie de Katherine Pancol (les yeux jaunes des crocodiles) alors que d’autres trouvent que c’est du roman de gare ! Alors pour ne pas être influencé, écoutez directement l’extrait que j’ai enregistré avec tout mon amour des mots, toute la joie que j’ai à faire vivre un texte.

Pour les plus aventuriers, vous pouvez lire mon avis totalement subjectif. Mon avis sur un texte, pas sur une personne, je précise !!!

Ce que j’en ai pensé (attention y a du spoil)

Bon, vu les mega grosses pincettes que je prends, ceux qui me lisent se doutent que j’ai pas accroché avec ce roman. A aucun moment l’histoire ne m’a surprise. Oui, quand le beau kiné arrive, ben oui la belle jeune femme va craquer. Et oui la culpabilité va la ronger, oui elle va s’en vouloir tout en n’ayant qu’une hâte, recommencer. Ca m’est arrivé, je crois que ça a dû arriver à tout le monde ! Bon, moi ça n’a jamais été un kiné qui roule dans une super bagnole parce qu’il est plein aux as et que en plus il est foutu comme un dieu grec.

D’ailleurs, tout le cadre du roman donne un côté très porno chic, le grand manoir, les hommes beaux et forts, la jeune nymphette, les scènes de sexe bien présentes. Je le verrais bien adapté par Dorcel, on est vraiment dans cet esprit là. Ce qui d’ailleurs pourrait être une très bonne idée. Donc en soi, un roman pas surprenant mais on s’en fout de l’originalité à tout crin ! Ca pourrait être le p’tit roman sympa qu’on lit au bord de la mer. D’ailleurs, ça l’est pour plein de gens. Pour moi, petit souci d’affinité…

Affinité d’écriture

Non, moi ce avec quoi je n’ai vraiment pas accroché, c’est l’écriture. Y a des auteurs avec qui on a une affinité, et d’autres non. J’avais beaucoup aimé le premier livre de Stella Tanagra, malgré une écriture parfois un peu trop complexe à mon goût. Mais la force des thèmes abordés, les twists qu’elle trouvait dans chaque nouvelle, sa manière de surprendre le lecteur et de le mettre face à ses propres pulsions, j’étais emballée.

Pour le second livre, l’écriture très alambiquée s’est renforcée, la force des thématiques s’était hélas estompé.

Dans ce roman, Stella Tanagra confirme son amour de l’écriture complexe et sophistiquée. Moi c’est pas ma came, je suis plus facilement émus par un Camus qu’un Balzac. Ca ne veut pas dire que Balzac ne sait pas écrire… Donc je ne suis pas sensible au style littéraire de Stella Tanagra du coup j’ai peu d’empathie pour le personnages principal et encore moins d’émotions qui passent.

Psychopathe de la ponctuation

Et surtout, est-ce dû au changement d’éditeur, des gros soucis de ponctuation !

Oui, je suis peut-être une psychopathe de la ponctuation. Mais c’est ce qui donne le rythme d’un texte, son squelette respiratoire. Est-ce ma formation de comédienne qui me déforme ? Peut-être… Mais là, dans ce dernier roman, comme dans le précédent livre, y a un réel souci !

Normalement les virgules, servent à donner du sens, de fait les placer correctement c’est juste essentiel ! Là, elles coupent le sens des phrases, ou tout d’un coup là où il devrait y en avoir, ben y en a pas, et du coup démerde toi pour trouver la priorité des choses.

Je suis véhémente, mais je l’avais dit sur Sexe Primé, je le redis sur ce roman, moi ça m’a clairement gênée. Je me doute que ça n’est pas le fait de l’autrice puisque dans le premier roman la ponctuation était présente… Y a juste des éditeurs qui n’ont, apparemment, pas fait leur travail, à savoir sublimer le texte d’un auteur !

Donc voilà, je peux pas vous dire que c’est un coup de coeur, ça serait mentir, et depuis le début que je tiens ce blog, ben j’essaye de donner mon avis, avec toute ma subjectivité. Mais affinité ou pas, ça ne m’empêche pas de lire avec tout mon coeur, et avec un seul but : vous faire entendre les mots de Stella Tanagra. Car c’est à vous d’écouter, à vous de décider ce que vous aimez ou pas.

D’autres avis

Ben oui, une chronique de livre ne peut être que subjective, et comme je vous l’ai dit, c’est une question d’affinité d’écriture. Mais l’écriture sophistiquée de Stella Tanagra a embarqué beaucoup de lecteurs, le savant mélange entre trivialité des scènes de sexe et hésitations teintées à la fois de culpabilité et de désir brut de Tilda ont séduit plein de monde.

Du coup, je vous laisse découvrir quelques chroniques franchement positives des Dessous de l’innocence :

Mais encore mieux que l’avis des autres, faites vous le vôtre en découvrant les mots de Stella Tanagra

Des mots en voix

Voilà donc un extrait du dernier roman érotique de Stella Tanagra, Les Dessous de l’innocence. Laissez vous bercer, laissez vous transportez dans l’univers de Stella Tanagra. Pour être tenu au courant de l’actualité de Stella Tanagra, suivez les liens ! Elle tient également un blog, qui parle sexualité, art, et de tout plein de trucs !

Bonne écoute, et à très vite pour de nouvelles aventures érotico-littéraires !

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